17 juillet 2020

Trois ans

Il y a trois ans, lorsque j'ai démarré ce blog, je voulais partager mon expérience de réaliser un synthétiseur.  D'abord en anglais uniquement, le blog contenait les éventuels schémas électriques et explications techniques. Quelques mois plus tard, j'ai décidé de créer une version française pour partager ce voyage dans le monde des synthétiseurs modulaires avec plus de personnes dans mon entourage.  La version française contient moins de schémas électroniques et plus d'illustrations.  Les articles sont sensiblement les mêmes, mais les deux blogs ne sont pas 100% identiques.


C'est le 33ème article de ce blog en français.  J'ai réussi à tenir le rythme de 1 article / mois en moyenne.  Certains mois furent plus prolifiques que d'autres bien entendu.
Le blog a maintenant plus de 3000 vues et un unique commentaire.   Les deux tiers des visiteurs sont répartis équitablement entre la Belgique et la France.  Les articles les plus populaires sont les deux articles relatifs à la réalisation de mon module à base de Doepfer DIY.

Depuis août 2018, Bob, un petit personnage Lego, m'accompagne sur chaque article qui parle de construire quelque chose.  D'abord relégué aux tâches de nettoyage, Bob a su montrer des aptitudes en forage ou réglage de module.  Sa petite taille en fait un partenaire précieux pour les travaux délicats.

Que d'évolutions entre la première photo de famille en septembre 2017 où mes premiers modules sont enfin assemblés en un début de rangée de synthétiseur au format Eurorack 3U et maintenant avec 2 rangs quasi finis de 84HP (42 cm de long).  Le synthé comprend, de haut en bas de gauche à droite, un générateur d'enveloppe ADSR, un quantificateur de signaux,  deux oscillateurs, deux filtres, quatre VCA, un effet (phaser), un module de sortie, un sample & hold avec générateur de bruit, un slew limiteur, deux atténuateurs, un mélangeur, une référence de tension, un double multiple, un générateur de modulation chaotique, un multiplicateur avec offset, un double générateur de modulation, un générateur aléatoire et un résonateur.



La première photo de famille en septembre 2017 :
Et maintenant, près de trois ans plus tard :

J'ai répertorié quelques étapes clés ci-dessous :



- mon premier module (Septembre 2017 - en fait je l'ai fabriqué en novembre 2016) : on doit bien débuter quelque part














- la valise (Février 2018) : les modules ont un foyer dorénavant









- mes premiers kits (Mai 2018) : j'ai maintenant de chouette sources de modulation











- la réparation de mon VCO (Juillet 2018) : j'ai enfin une source sonore accordée











- Doepfer DIY (Septembre 2018) : avec mon premier filtre











- le remplacement du Doepfer DIY par des modules séparés (début 2020) : ADSR, VCO et VCF.









J'ai appris énormément lors de ce voyage dans l'univers du synthé à faire soi-même.
D'abord, évidemment, ma technique de brasage s'est nettement améliorée.  Je réalise dorénavant des montages plus denses que ce que je n'avais jamais réalisé.
J'ai appris à concevoir les façades des modules.  J'ai aussi testé et approuvé de nouveaux fournisseurs, comme Thonk. 
J'ai surtout appris à me servir du synthétiseur, à l'utiliser pour créer de la musique générative, à créer divers types de sons. 

J'ai aussi mis ce synthétiseur à profit pour réaliser 21 titres.  Majoritairement des illustrations sonores du module du jour pour le blog, mais pas seulement.
- 11 illustrations sonores du module du jour;
- 7 illustrations de l'état du synthétiseur;
- 2 participations au KVR Music Café;
- 1 participation aux compos inspirées d'Audiofanzine.



Et voici le morceau du jour :
Jay F. · Comet Dust

Tous les sons proviennent du synthétiseur modulaire. Il y a trop de pistes pour les détailler toutes.
La plupart des pistes ont été interprétées de manière très traditionnelle pour moi : d'abord enregistrement d'une piste MIDI, puis programmation du son du synthétiseur et enregistrement de l'audio en utilisant le séquenceur Korg SQ-1 comme convertisseur MIDI vers CV.  Exception notable : la batterie a été réalisée en utilisant le SQ-1 comme séquenceur et les percussions ont été générées par la Turing Machine. 

30 mai 2020

Le chaos paresseux

Prêt à être monté dans le synthé
Dans un système chaotique, de minuscules variations des conditions initiales conduisent à des états apparemment aléatoires et désordonnés.  Un circuit chaotique dans un synthétiseur modulaire est la promesse de paysages sonores qui changent et ne se répètent jamais.

Ce module produit deux signaux de contrôle différents, très lents et chaotiques. Il s'agit de ma version du module Non Linear Circuits Sloth Chaos dans sa version standard (cycles de 12 à 15 secondes).  En fonction des valeurs de composant, le cycle peut passer à plusieurs minutes, voire plus d'1 heure.

J'ai dû adapter les valeurs à ce que j'avais dans mes tiroirs.  J'ai fait des tests sur un breadboard pour voir si de petites modifications des valeurs de certains composants feraient une différence.  Il s'est avéré que cela fait une grande différence.  Il semble qu'il y ait un équilibre instable dans la boucle de rétro-action.  Le potentiomètre de torpeur joue avec cet équilibre.  Mais si l'on augmente ou diminue de 20 % la résistance sur ce chemin, on obtient soit deux signaux synchrones, bien que déphasés et saturés, soit deux signaux chaotiques mais très faibles.



Expérimentations
Le motif du papillon sur l'oscilloscope est appelé un attracteur étrange (ou attracteur de Lorentz) et est le tracé des deux signaux du circuit, chacun sur un axe différent.  Lorsque les signaux sont à peu près synchronisés, ils forment une ellipse.  Deux puits de pseudo-équilibre sont visibles.  Les signaux y passent un peu de temps avant de s'éloigner l'un de l'autre.  Rien de tout cela n'est prévisible et dépend fortement des conditions initiales.  D'où la nature chaotique du circuit.

On y est presque

Le circuit principal est vraiment très rempli.  Ces condensateurs de 1uF étaient plus gros que prévu.   J'ai vraiment dû être très précautionneux sur certaines brasures.  C'est un peu le bazar parfois, mais je suis assez content du résultat.









Avant assemblage

Victoire
Après quelques corrections mineures du layout et du câblage des cartes, j'ai finalement obtenu le motif familier de l'attracteur étrange sur l'écran de l'oscilloscope.

Le potentiomètre n'a pas beaucoup d'effet.  Il me semble que les signaux passent plus de temps autour d'un état stable (c'est-à-dire un puit) lorsqu'il est au maximum.













Repère des trous avant de forer
La conception du panneau inspirée par le panneau de Clarke Robinson avec le petit papillon rappelant l'opinion populaire selon laquelle même la minuscule perturbation de l'air due au battement d'ailes d'un papillon en Chine peut provoquer un ouragan au Texas

Bob dégage le trou du potentiomètre















Et maintenant, un peu de son.
Nous avons ici deux ondes de scie initialement accordées.  La hauteur de l'une d'elles est pilotée par le petit signal de Sloth.
La fréquence de coupure du filtre est modulée par le grand signal de Sloth.
La sortie passe-bas du filtre passe par le phaser.
La sortie passe-bande du même filtre va à Rings, modulé par Sloth et la sortie du Sample&Hold.

La gate rythmique provient du TAL Filter2 et la réverbe de Voxengo OldSkollVerb dans Reaper.

Aucun VCA n'a été blessé lors de la réalisation de cette pièce.



La rangée inférieure du synthé semble terminée... pour le moment.

Rangée inférieure complète



3 mai 2020

Slew Limiter et atténuateur passif

Le module suivant est un simple limiteur de pente (slew limiter ) associé à un atténuateur passif.

Rien d'extraordinaire.  Pas de tension contrôle.  Pas de choix de la pente.
Le module terminé.
Un slew limiter est un dispositif assez simple.  C'est un filtre à la base, dont le but est d'atténuer les changement d'un signal d'où le nom de limiteur de pente ou slew limiteur.  Il est surtout utilisé pour atténuer les variations d'un signal de contrôle pour les rendre fluides.
Lorsqu'il est appliqué sur un contrôle de notes, cela donnera un effet de portamento sur un oscillateur.

Bob perce la façade
Lorsque j'ai retiré mon module DIY-101, j'ai perdu le portamento de l'oscillateur.  Mais je l'ai rarement utilisé, car le VCO n'était pas assez bon. 
Néanmoins, c'est un effet que j'ai toujours apprécié sur un oscillateur analogique.

Le circuit du slew limiter est inspiré du Dual Gated Slew d'Yves Usson et des schémas simples de Synovatron.  La valeur des composants était limitée par ce que j'avais dans mes tiroirs.

L'atténuateur est un simple atténuateur passif.



J'ai changé la façon dont j'ai câblé la face avant.  En fait, je ne le câble plus : les pots et les prises sont soudés sur leur propre circuit imprimé, la carte principale étant fixée par des entretoises.  Je ne suis pas sûr que cela épargne du fil de connexion, mais c'est plus propre du côté du panneau : plus de vis. Par contre, je dois être plus précis dans mon design de façade et mes réalisations.  Ce petit panneau m'a couté 3 prototypes en papier.



Thonk s'est avéré être une bonne source pour trouver les pièces appropriées.

Assemblé, terminé.

Enfin, voici un petit exemple de l'effet du circuit sur le signal de commande d'un oscillateur.  L'effet est audible à partir de la 16ème seconde.






5 avril 2020

Orbiting Gargantua

Le cœur du synthé.  De gauche à droite : deux oscillateurs (VCO) , deux filtres (VCF) et 4 amplificateur commandés (VCA)

Je voulais attendre la réalisation de nouveaux modules pour recommencer à proposer des titres produit par le modulaire mais le thème de la saison 39 des compositions inspirées d'Audiofanzine m'a pour un fois ... inspiré.

Il s'agissait de composer et publier un titre inspiré par l'image du trou noir ’Gargantua', tirée du film Interstellar.   

La forme du morceau et les 'équipes' sont totalement libre.  J'ai décidé de mettre à profit mon synthé pour proposer un titre solo.
Après tout, j'ai déjà été inspiré par un thème similaire.

Une fois de plus, c'est un morceau d'ambiance, auto-généré.  La session d'enregistrement est 'live'.   Le synthétiseur n'a pas encore suffisamment d'enveloppes pour tout commander, alors certains paramètres sont manipulés à la main : tempo, étendue des notes, accordage, fréquence du filtre, ...




L'ensemble des modules sont utilisés, à l'exception de A*B+C.
Trois pistes issues du modulaire sont enregistrées : une piste de drone, une piste de percussions et une piste de mélodique au rythme des percussions.
J'ai utilisé les sorties séparées du VCA pour connecter aux entrées de la carte son.

Le drone est composée des sorties dent de scie de mes deux VCO, légèrement désaccordés, au travers du filtre passe-bas résonant.  Le réglage de la différence d'accordage donne le battement audible du son.





Les percussions sont un mélange de Rings et de sinus issu d'un des VCO, passé dans le phaser.  Tous les deux synchronisés par la sortie pulse de la Turing Machine.  Ce qui donne cet aspect aléatoire.  La Turing Machine génère aussi les notes aléatoires, accordées par Tune, pour l'ensemble des oscillateurs et Rings.


Enfin, le troisième son intervient au rythme de la piste de percussion et est composé, de manière plus standard, d'une onde carrée modulée passée dans un filtre passe-bas et un VCA. Elle est ensuite travaillée dans le séquenceur.  Notamment les mouvements audibles sur la deuxième partie du morceau sont donnés par le fantastique TAL Filter 2.

Beaucoup de réverbe, de délai, de chorus, ajoutés dans le séquenceur, ont été nécessaires pour spatialiser l'ensemble.

29 mars 2020

A l'intérieur de la machine

Voici l'état de l'art actuel de cette mallette synthé.


Avec seulement 2 rangées de 84 HP (i.e. Horizontal Pitch, environ 5 mm), plus quelques modules sur le côté, il n'a pas l'air très impressionnant.  Quoi qu'il en soit, avec deux oscillateurs, deux filtres, quatre VCA et la rangée inférieure pleine de modulateurs, il peut vraiment .

Voici mon premier essai de ce qu'on appelle un Krell patch.  Vous trouverez le détail du patch ci-dessous.

Il s'agit d'une piste mono unique, enregistrée directement dans Reaper avec un peu de délai et de réverbération pour donner du volume.  C'est un assemblage de deux parties d'une session plus longue.

Il est auto-généré.  Il n'y a pas de séquenceur, juste un peu de changement manuel de paramètres ici et là.

Le son rappelle celui de la bande originale de Forbidden Planet.  Les Krells sont la race éteinte d'êtres avancés de la planète Altair IV.  D'où le nom de ce style de musique auto-générée.



Il y a deux voix.

D'abord un drone : dent de scie du VCO de Mammouth dans Ripples, modulée par l'enveloppe de Rampage et la sortie du sample and hold.

La seconde : carré, triangle et sinus du VCO Doepfer mélangés dans le VCF d'Erica Synth ; la sortie du Band Pass va au VCA, puis à Rings ; la résonance et la fréquence de coupure du filtre sont modulées par un mélange des deux enveloppes Rampage.
Les deux oscillateurs reçoivent la hauteur des notes de 2hp Tune alimenté par la sortie de la Turing Machine.

Les deux enveloppes de Rampage sont en mode cyclique (c'est-à-dire LFO pour Low Frequency Oscillator).  La première est relativement rapide, la seconde raisonnablement lente.  La fin du cycle de la première donne l'impulsion du système et l'horloge de la .
Le comportement aléatoire apparent est fourni par la modulation des paramètres de Rampage : le paramètre de déclin de la première enveloppe est la seconde enveloppe et le paramètre de montée de la seconde enveloppe est le bruit de sortie de la Turing Machine.

Ci-dessous ma première tentative à documenter un patch.




28 mars 2020

Nouveau filtre

Maintenant que j'ai écarté mon module DIY-101 basé sur le Doepfer DIY, je suis revenu à une configuration avec un filtre unique. Et ce filtre, Ripples, n'a pas de sortie passe-haut. J'avais besoin d'un nouveau filtre multimode et j'ai choisi le kit VCF multimode de chez Erica Synth.

VCF multimode
 De nouveau, c'est un kit relativement simple.  Il est assez dense, bien qu'il soit composé de deux cartes.  Le kit est livré avec trois sachets de pièces : un pour chaque carte, puis il y a les potentiomètres et les jacks traditionnels.

Le kit
Trier les composants
Bob coupe les pattes des résistances













La documentation (en ligne, encore une fois) est très illustrée et assez complète avec des schémas et des fichiers de placement.  Il n'y a pas d'instructions étape par étape cependant, juste quelques photos des cartes à différents stades de complétude.

Les cartes sont denses mais parfaitement labellisés.  J'ai remarqué une seule erreur : les indications demandaient des résistances de 51k et j'ai reçu des 56k (ou était-ce l'inverse ?).  Je pense qu'une différence de 10% n'est pas un problème.

Le montage n'a posé aucun problème particulier.  J'ai été pas à pas, lentement, comme à mon habitude.

La carte principale, finie, sur le plan de travail
Etrange placement des condensateurs
Une curiosité cependant : les cartes sont si lourdement chargées qu'ils ont ressenti le besoin de souder les condensateurs électrolytiques à l'envers sur la carte de contrôle.  Deux d'entre eux doivent être pliés parallèlement au PCB car la carte principale sera au-dessus d'eux. J'ai mis de la bande isolante entre la carte et les condensateurs malgré le fait qu'il n'y ait aucune indication pour ce faire.  Mieux vaut prévenir que guérir.




Ces condensateurs doivent être soudés en dernier selon le manuel.  Mais j'aurais préféré les mettre après les pièces standard et avant les jacks et les potentiomètres : une fois qu'ils sont mis en place, c'est foutu.

La chose que je trouve bizarre sur ce module est le placement des potentiomètre.  J'aurais bien vu les potentiomètres c-off cv et reso cv proche des jacks correspondant.  Même chose avec l'audio lvl.  Bref, j'aurais bien vu l'inversion des deux lignes de potentiomètres.  Cela m'aurait semblé plus logique.

Quoi qu'il en soit, le voici, monté dans le synthétiseur.  La première rangée est maintenant presque prête.

Le filtre en place
Je n'ai pas de blank de 2 HP.  Un oubli évident de ma part.  J'ai maintenant ce petit écart de 1cm entre le VCO de Mammouth et le VCF d'Erica Synth.  Il est censé être rempli plus tard avec un multiple de 2 HP.

Donc, voici un petit morceau de son du synthé.



Il y a deux pistes enregistrées live à partir du modulaire.  Chaque piste est séquencée par un canal du Korg SQ-1.

DAW : Reaper
Effets habituels : TAL Dub II, NI Supercharger, Voxengo OldSkoolVerb, Thomas Mundt LoudMax.

La basse est réalisée classiquement : sorties ents de scie et carrée mixées vers le filtre Erica Synth, dont la sortie passe-bas est dirigée vers le VCA modulé par l'enveloppe du Befaco Rampage.

Les percussions sont composées de deux parties, séquencées par le même canal du SQ-1 :
1.  Le filtre Ripples est "pingué" par Rampage et modulé par l'enveloppe de Rampage et par le séquenceur.  Et donne la fondamentale. La modulation du séquenceur est ce qui donne les différents instruments.  "Pinguer" un filtre c'est envoyer une impulsion  sur l'entrée audio d'un filtre dont la résonance est réglée proche de l'auto-oscillation.  Il va alors produire un beau sinus décroissant, très proche d'un son de percussion.
2. Rings, même trigger, même séquence, donne les harmoniques. 

1 mars 2020

Doepfer on Acid

Close-up
Maintenant que j'ai décidé de reléguer mon module DIY-101 à base de Doepfer DIY dans sa boite, il est temps de lui dire au revoir.  J'ai précédemment écrit que je regretterai sans doute le filtre.  Voici pourquoi.

Le morceau suivant est entièrement basée sur le filtre Doepfer DIY.  Il n'y a pas d'autre filtre impliqué.  Tous les sons sont produits par le synthétiseur modulaire, sauf la partie batterie (échantillons de Roland TR-909) et un overdub sur les pads (émulation de Korg PolySix).




La base du morceau est constituée d'une seule sortie PWM du VCO Doepfer A110-1, dans le filtre Doepfer DIY.  Chacune des sorties du filtre (passe-bas, passe-bande, passe-haut) est traitée séparément dans un chemin et est enregistrée sur une piste différente.
Le passe-bas joue le rôle de la basse, le passe-bande renforce les harmoniques et le passe-haut donne les percussions dans les aigus.

La valise, telle qu'utilisée sur ce morceau
Le Korg SQ-1 séquence le tout.  Il y a une seule séquence en deux modes : zip de 16 pas sur l'intro et le pont, deux lignes de huit pas (une pour le passe-bas, une pour la passe-bande) pour les couplets et la fin.  Les percussions aiguës sont pilotées par la Turing Machine, d'où leur aspect aléatoire.  La fréquence de filtrage est commandée par deux enveloppes et est également manipulée à la main.

Les effets de vent sont des bruits roses du module Random au filtre Doepfer DIY, mélangeant passe-haut et passe-bas avant de passer au VCA.

Le synthé lead principal est un mélange de formes d'ondes en dent de scie et carrées provenant du VCO Doepfer A110-1 et passant par le filtre Doepfer DIY.  Le portamento est fait par Rampage, en mode filtre.

Les pads sont un mélange du modulaire et de l'ajout de pads de l'émulation du PolySix de la Korg Legacy Collection, avec une forte utilisation de chorus.


DAW: Reaper

Effects : TAL Dub II, TAL Chorus-60, TAL Tube, TAL Reverb II, NI SuperCharger, Thomas Mundt LoudMax

Synthé en action

29 février 2020

Mammouth VCO

Voici le second module de chez Mammouth Machine : un VCO (oscillateur commandé en tension) pour prendre la place de l'oscillateur du module à base de DIY Doepfer que je compte reléguer dans une boîte.  Cet oscillateur génère les sons de base du synthé.  En avoir deux va permettre soit d'élargir la palette sonore (via mélange ou modulation de fréquence), soit de disposer de deux voix de synthèse séparées.

Module terminé

Pas beaucoup plus à rajouter que pour le montage de l'ADSR du même producteur.  Même facture, même (splendide) façade en bois, coupée au laser.  J'ai passé les même 2 couches de vernis mat transparent.
Petit détail : ce kit comportait le câble plat pour connecter le module au bus board.  Ce n'était curieusement pas le cas de l'ADSR.

En plein travail.
J'ai cependant eu deux petits soucis.


Calibration en cours.
D'abord un problème avec le kit : j'ai reçu deux condensateurs électrolytiques de 4.7uF au lieu de 47uF.   Avec un autre type de module, j'aurais souris et soudé les condensateurs de 4.7uF, mais un VCO a besoin de toute la stabilité d'alimentation possible.  Peut-être que 4.7uF est suffisant.  J'ai tout de même décidé de remplacer ces condensateurs par la valeur la plus proche que j'avais en stock.  Pas de 47uF, les 100uF sont trop gros, restent deux condensateurs de 22uF qui vont comme un gant.

Ensuite, petit oubli dans le manuel : je n'ai pas trouvé comment utiliser le trimpot de tuning pour calibrer le module, alors qu'il s'agit visiblement du réglage d'échelle du rapport V/oct, que c'est critique et pas si facile que cela à régler.
J'ai heureusement eu droit à un coup de main de Bob pour réaliser la calibration.

Les premiers rangs du synthé dorénavant.

Et maintenant un peu de son, comme promis.



Deux voix de synthèses sont présentes dans ce petit morceaux d'ambient.
Pour la première, les deux oscillateurs (onde carrée) sont synchronisés, légèrement désaccordés et mélangés. Le filtre est Ripples dont la fréquence de coupure est pilotée par le générateur ADSR en mode lent.
Pour la seconde voix, le sinus de l'oscillateur Doepfer est dirigé vers Rings, puis le phaser.
Le tout est mixé dans le module de sortie.
Rampage génère les deux enveloppes principales. L'une triggue l'autre et inversement. Les sorties aléatoire du Sample&Hold et celle de Turing Machine servent à piloter les temps de montée, de descente ainsi que les paramètre de Rings.
Les notes sont tirée aléatoirement par la Turing Machine et calibrées par le module 2hp Tune.

DAW: Reaper
Usual suspects : TAL Reverb II, TAL Chorus-60

22 février 2020

Mammouth ADSR

ADSR module terminé
Ce module eurorack en kit est le premier module destiné à remplacer mon précédent module à base de DIY Doepfer.

Il s'agit d'un générateur d'enveloppe très classique de type ADSR (Attack Decay Sustain Release). Lorsqu'un signal est appliqué sur l'entrée Gate, le signal monte en suivant le temps d'Attack, puis redescend en suivant le temps de Decay, se stabilise au niveau Sustain et finalement, au relachement du signal d'entrée, il revient à zéro en suivant le temps de Release. Une sortie inverse complète le module.

J'ai la chance d'avoir un producteur local, j'en profite. Le kit de chez Mammouth Machine est de même facture que le kit de Bass Fuzz réalisé précedemment : composants en vrac dans les sachets, indications sur le PCB super claires, manuel en ligne mais très bien fait.






Le kit


Bob termine de fixer le switch

La façade est réalisée en bois, coupée au laser. Le bois est brut, j'ai décidé de passer délicatement deux fines couches de vernis mat transparent pour assurer une certaine tenue dans le temps.

Aucune remarque particulière sur ce kit, tout s'est parfaitement enchainé.


En cours...















[edit 29 février 2020] Après mes premiers essais, j'ai constaté que le module conservait une tension résiduelle, de l'ordre de 60mV, après la fin de l'enveloppe.  Ce qui laisse le VCA légèrement ouvert et on entend un son très faible.  Ca ne semble cependant pas trop gênant en contexte réel.

19 janvier 2020

Bass Fuzz

Mon caddie chez Mammouth Boutique
Et maintenant quelque chose d'un peu différent.

J'ai décidé de remplacer le module à base de Doepfer DIY par des modules séparés. D'abord, parce que la qualité de l'électronique n'est pas à la hauteur de mes (modestes) attentes : l'oscillateur est assez pauvre et se désaccorde sans arrêt, le VCA ne se ferme pas complètement et est influencé par le LFO, le générateur d'enveloppe n'est pas très réactif. Reste le filtre que je regretterai. Ensuite, des éléments séparés en kit vont me faire gagner un peu de place : mes réalisations ne sont pas très denses.



Puisque j'ai la chance d'avoir un producteur local, je me suis approvisionné chez Mammouth Boutique dans notre bonne vieille ville de Liège.
Mais, sur place, je n'ai pas pu résister à prendre un kit de Bass Fuzz.   Je joue de la basse.  J'aime ce type de son.  Je trouve le boitier absolument superbe.

Avant
Le kit est de qualité.  Le montage s'est avéré assez facile.

En cours
Les composants sont en vrac dans les sachets et ne sont pas repérés autrement que par leur marquage, alors que d'autres fournisseurs propose un étiquetage spécifique.
Mais rien de rédhibitoire.  Les indications sur le PCB et le manuel sont ultra-clairs.  Avec un peu d'attention, tout se passe bien.  J'ai tout de même testé chaque résistance à l'ohmmètre, mais c'est mon caractère perfectionniste qui veut ça.




Seuls deux fils relient le connecteur d'alimentation au circuit.  Le reste est brasé sur le PCB.  Ça facilite grandement le montage.  Détail intéressant, puisque les connecteurs d'alim et les jacks sont isolés, la masse est connectée au boitier via un ressort. Je n'avais encore jamais vu ça.  Très cool.

Trois petits points d'attention cependant.  La position de la LED sur le PCB n'est pas en face du trou du boitier.  Rien de bien grave, les pattes plient aisément.  Mais il ne faudrait pas l'avoir brasée avant de monter le circuit dans la mécanique.
Bob agrandi le trou
Les deux bouts de fil nécessaires pour câbler l'alimentation sont tous deux de couleur noire.  Un détail ?  Peut-être.  J'ai tout de suite remplacé l'un d'eux par un fil de couleur.
Enfin, le trou pour le connecteur d'alimentation est légèrement trop petit.  Ce devrait être 12.5 mm et c'est 12mm.  Rien que Bob ne puisse résoudre en définitive.



Terminée
Et maintenant un peu de son….