4 septembre 2018

Venus Cloud City

J'ai mis ma petite valise synthé à contribution sur le morceau ci-dessous pour le concours du mois d'août du KVR Music Cafe.


Le morceau est constitué de 6 pistes, dont 4 sont produites par le synthé modulaire.
La première partie est réalisée entièrement par le modulaire, vient ensuite la boite à rythme, faite d'échantillons de Roland TR-808 venant de chez Native Instruments, et une nappe de synthé du Korg Wavestation softsynth.
La mélodie principale est jouée par mon séquenceur Korg SQ-1 en mode aléatoire et repose sur le résonateur Rings.
La piste de vents est constituée de 3 sons enregistrés séparément et empilés.  Ils sont réalisés grâce à une source de bruit blanc, du filtre du DIY-101 synth module et du phaser. Il y a deux pistes de basse.  L'une est un drone (une note continue, souvent grave, qui couvre l'entièreté du morceau), l'autre est un pattern à mi-chemin entre une percussion et une basse.
Ils sont tout deux réalisés par l'oscillateur Doepfer et le filtre.   Rampage a été utilisé comme générateur d'enveloppe.  les effets de mouvements sur la piste de drone ont été rendus possible grâce au TAL Filter 2, amusant petit jouet.

Séquenceur : Reaper 
Synthés : Modular Synth Suitcase, Korg Legacy Collection Wavestation, NI Kontakt 808 kit 
Effets : ReaEQ, ReaXComp, NI Supercharger, TAL Dub II, TAL Filter 2, TAL Chorus-60, Voxengo OldSkoolVerb, Thomas Mundt LoudMax. 

Photo : HAVOC project © NASA / SACD

1 septembre 2018

DIY-101 Synth Voice - 2ème partie

C'est la second partie du montage de mon module basé sur le circuit Doepfer DIY synth.   Vous trouverez la première partie ici.

Le module terminé, en action.
C'est maintenant l'heure de s'attaquer au câblage.

Il y a 7 connecteurs sur le circuits, numérotés JP1 à JP7.  De plus, je vais connecter le 5V et une masse commune.
J'ai commandé avec le circuit le jeu de câbles plats prévus pour aider l'interconnexion.

J'ai débuté avec le 5V, la masse et toutes les connexions qui n'étaient pas liées à un connecteur particulier.

Avant d'attaquer les connecteurs
Pin 1 au dessus

Puis, j'ai câblé connecteur par connecteur, coupant les fils, séparant les câbles, dénudant avec mes ongles et, finalement, brasant un fil à la fois, méthodiquement, pour ne pas perdre … le fil, justement.

J'ai démarré avec JP2 et JP3 car ils étaient connectés principalement sous le circuit et que j'ai pensé que ce serait plus difficile si les autres connecteurs étaient câblés.




Pin 1 en dessous

Grâce aux schémas du projet M-19, j'ai noté que le point qui indique le premier signal d'un connecteur (ligne rouge du câble plat) est tantôt en haut, tantôt en bas dans le tableaux de la documentation de Doepfer.  Je suis tombé directement dans le panneau sur mon premier schéma.




Câblage en cours

J'ai re-vérifié chaque connexion avant de la braser.  Et j'ai bien fait.  Jusqu'au bout j'ai trouvé de petites erreurs de schématiques.  J'ai annoté mes schémas au fur et à mesure.

Schémas annotés
Bob contrôle des brasures


Bob fait du contrôle qualité.




















Mes premiers tests m'ont montré quelques erreurs mineures :
- les pins des interrupteurs inversées;
- une paire de signaux connectés sur l'interrupteur du jack, plutôt que sur le 'tip'.
- une ou deux soudures mal faites.




Voici le produit fini vue de dos.

Vue arrière


Bob visse les capuchons.

Finalement, je laisse Bob visser les capuchons. 













Accorder l'oscillateur a été difficile.  Même après avoir laissé le circuit chauffer 20 minutes, j'ai eu du mal à arriver à une pente de 1V/oct.
Je n'en suis pas encore sûr, mais il me semble que l'oscillateur n'est pas stable, même avec l'option tempco (contrôle de température) installée.
Est-ce que le circuit a un défaut ?  Est-ce que la conception est à revoir ?  A-t-il été endommagé par mes premiers tests avec une alimentation faite maison ?  Je ne sais pas.  Le reste du circuit fonctionne parfaitement.

Accordage de la bête.
Voici la bête à sa place.

Terminé

Bob nettoie le plan de travail.
Le pauvre Bob doit encore nettoyer le plan de travail... 

26 août 2018

DIY-101 Synth Voice - 1ère partie

J'ai acheté un Doepfer DIY synth il y a bientôt 2 ans.  Et depuis lors, il reposait sur une étagère.
Ce mois-ci, j'ai finalement réalisé un module eurorack avec.

Close-up de la façade

Le Doepfer DIY synth est un circuit imprimé assemblé qui inclus toutes les fonctions de base d'un synthétiseur : oscillateur, filtre, générateur d'enveloppe, etc…  Tout ce que vous avez à faire, c'est de lui construire une boite et réaliser le connexions vers les indispensables contrôles : jacks et potentiomètres.  Bref, vous pouvez concevoir votre propre synthétiseur.

Avant d'obtenir un produit fini dont je pouvais être fier, je suis passé par un long processus de réflexion.

Premièrement, j'ai essayé de nombreux designs de façade avant de me décider sur la finale.



















Le module Karl Marx Stadt  de XAOC m'a rassuré sur le fait qu'il était possible de faire rentrer les contrôles nécessaires sur le panneau de 42 HP (un peu plus de 21 cm).

De plus, j'ai été inspiré par la réalisation du Motherfucker-19 par YokoBoko.  Ca m'a vraiment aidé à prendre des décisions relatives à la position des jacks et à éviter quelques pièges de câblage.

Comme j'en ai pris l'habitude, j'ai prototypé le panneau sur du carton pour vérifier mes hypothèses de placement.  Cela me semblait critique pour valider la densité de jacks sur la partie basse et les positions des entretoises pour supporter le circuit.

Prototype en carton

Prototypes annotés

J'ai utilisé ma façon traditionnelle de réaliser le panneau.

Je localise d'abord les trous au pointeau, en suivant une impression temporaire de la façade avec des repères précis des centres et des tailles des trous.




Je fore ensuite les trous au diamètre voulu : 6mm pour les LEDs, jacks et interrupteurs, 8 mm pour les potentiomètres.  Ces derniers sont un peu trop grand, mais ça va servir.
Pour une fois, je me suis servi d'une planche martyr, bien fixée à la table.  Ça m'a permit de forer plus confortablement qu'en maintenant le panneau en porte-à-faux sur le bureau.



Bob fait le ménage

Cela m'a donné de beaux trous, mais surtout une petit colline de copeaux et autres crasses. 

Heureusement Bob m'a donné un coup de main pour nettoyer tout ça.





Puisque le panneau fait 3U, 42HP, soit 210 mm x 128,5 mm, il tient parfaitement sur une simple feuille A4.
Ça reste large malgré tout.  La placer bien parallèle au bord du panneau est essentiel.
Je suis assez satisfait du résultat, bien que j'aurais pu placer la feuille un millimètre plus à gauche et un demi-millimètre plus bas.



Bob découpe les trous

Une fois la colle sèche, je coupe les trous avec un scalpel.  Là encore, Bob me vient en aide.












Il est temps de placer tous les potentiomètres, jacks, interrupteurs et LEDs.  Il y en a 51 au total.
Comme les trous des potentiomètres sont un peu plus larges que nécessaire, cela va me servir à corriger quelques problèmes d'alignement trop important.


Ma collection de potentiomètres
Et voici le panneau final avant câblage.

Avant câblage
Vers la seconde partie.

27 juillet 2018

Dépannage

A-110-1 standard VCO

Peut-être suivez-vous ce blog attentivement et vous étonnez-vous que je ne parle pas trop de mon oscillateur Doepfer A-110-1 présent sur certaines photos.
Peut-être est ce que ça vous est égal…

Ce module est le premier que j'ai acheté neuf.  C'est aussi le premier que j'ai grillé : j'ai branché le câble d'alimentation à l'envers alors que je faisais mes premiers essais, avant que je n'aie ma valise.

Le module réagissait bizarrement.  Le brancher dans Rings arrêtait ce dernier.  Il s'est mis à chauffer.  J'ai tout arrêté et j'ai commencé à investiguer.






Résultat : inversion du 12V et du 0V; la pin -12V du module est connectée à un pin non utilisée du bus board, je suppose avec une tension proche de 0V.

En l'absence de signe visible de brulure, un coup d'oeil dans le manuel de service de Doepfer me permet d'identifier 2 composants qui pourraient être potentiellement stressés : le CA3046 transistor array (IC3) et le  78L10 10V regulator (IC5).




Les deux composants que j'ai changé.
Les deux ampli-ops ne devaient pas être endommagés, car alimenté entre 0V (à la place de +12V) et une tension flottante, sans doute proche de 0V.  Un rapide test me montre que j'ai raison.
J'ai aussi vérifié que la référence de tension TL431 me donnait bien les 3V voulus.

Quant aux autres transistors, je n'ai pas de moyen de les vérifier sans les dessouder.  Je décide de changer les deux composants qui sont à coup sûr touchés et de tester le module.

Calibration

Et voila.  Un rapide check à l'oscilloscope pour vérifier que toutes les sorties sont OK et je peux re-calibrer le module en suivant les indications du manuel de service (mais en sautant l'étape 1 que je juge trop complexe).


Je peux enfin utiliser mon oscillateur.  Fin de l'histoire.






15 juillet 2018

Premier morceau

Premier track avec mon embryon de synthé modulaire.





Les percussions sont réalisées grâce à la source de bruit du module Random et d'un filtre réalisé par  RampageA*B+C sert de VCA avec le second canal de Rampage en générateur d'enveloppe séquencé par le Korg SQ-10.  Le tout passe dans Rings pour donner de la résonance.
Les bruits additionnels viennent aussi d'un modèle de génération similaire, mais avec une attaque et un filtre réglés différemment et, bien sûr, l'utilisation du module Phaser.

La piste de drone a demandé d'utiliser Rampage en mode oscillateur cette fois avec A*B+C en modulateur à anneau (multiplication de la sortie triangle et de la sortie "rising" correspondant à un carré à la même fréquence).  Simple à réaliser mais difficile à accorder.

Les 20 premières secondes sont les combinaisons de ces 3 pistes du synthétiseur modulaire seul avec tout de même une volée d'effets : délai, réverbération, filtres, chorus, etc.



Enfin, ma fidèle Jazz Bass et deux pistes de synthé virtuel Korg Mono/Poly viennent compléter le morceau. 

Pour l'instant, le modulaire n'est pas vraiment à même de jouer des mélodies : mon oscillateur Doepfer est en panne...

31 mai 2018

Rampage

Le second kit de chez Befaco que j'ai assemblé est le Rampage.

Et il n'est pas pour les petites natures.

Rampage

Le kit est de bonne facture (comme l'était le A*B+C).  Cependant, avec ses 227 composants (soit environ 560 pattes), ses 3 connecteurs et sa quarantaine de jacks, pots et interrupteurs en tout genre, je ne le qualifierais pas de simple.



Le kit du rampage

















J'ai choisi ce kit comme alternative au Math de Make Noise qui est un des modules systématiquement recommandé dans les forums.  A quelques exceptions près, Rampage rempli les fonctions de Math.  De plus, il a l'avantage d'exister en kit, ce qui me permet de réaliser mon objectif de construire mon synthétiseur moi-même.


Close-up de la carte principale.

Rampage contient deux intégrateurs commandés en tension.  Un intégrateur transforme un signal carré en rampe : montante ou descendante.  Il peut donc transformer un pic en enveloppe ou obtenir un effet de portamento sur un signal de commande.  Il peut aussi servir de filtre.  Mais Rampage, correctement connecté, remplit beaucoup d'autres rôles.
D'après le manuel de son concepteur, il peut assurer plus de 20 fonctions différentes qui vont du générateur d'enveloppe à l'oscillateur complexe en passant, notamment, par le comparateur ou générateur de signal polyrythmique.

Avant assemblage mécanique

Les instructions sont similaires à celles du kit précédent : mêmes avantages, mêmes inconvénients.

Il m'a fallu être méthodique et rigoureux pour assurer que le montage serait bon du premier coup.  Déverminer un pareil circuit après coup n'était pas dans mes intentions.

Calibration de la symétrie du triangle

Comme pour le A*B+C, j'ai estimé que les deux diodes Schottky étaient trop grandes pour l'empreinte sur le PCB et je les ai remplacées par des diodes de mon stock.

J'ai également trouvé une bizarrerie en la présence d'un point de soudure sous l'un trois des potentiomètres. Il devrait y avoir assez de place entre le dos du pot et la brasure lorsque le potentiomètre est fermement attaché au panneau, mais j'ai décidé de le masquer tout de même avec de la toile isolante.

Mieux vaut prévenir que guérir.













J'ai tout de même implémenté la modification présentée dans ce fil de discussion sur Muff Wiggler pour assurer une meilleure fiabilité des sorties logiques par l'introduction d'une résistance de pull-down entre masse et sortie.

Inclusion des résistances de pull-down

Finalement, voici une photo des Befaco Boys en action.
En action
L'illustration sonore suivante montre la capacité de Rampage à auto-générer de motifs rythmiques.



Le canal A de Rampage donne la cadence.  Il est réglé en LFO dont la fréquence est pilotée par le générateur aléatoire. 
Le canal B génère une enveloppe au rythme donné par le canal A.  Le temps de montée de l'enveloppe est elle-même donnée par la sortie du LFO.  Ce qui va générer les variations dans l'attaque.

A*B+C est en mode VCA : l'entrée A1 est connectée au bruit rose du module sample&hold, l'entrée B1 est connectée à l'enveloppe générée par Rampage.
La sortie du VCA se fait traiter par Rings puis sort via le phaser.

Les paramètres brillance et position de Rings sont commandés, respectivement par le sortie MAX de Rampage et par le générateur aléatoire.
La mélodie est déterminée par l'accordage de Rings, via son entrée V/oct, elle aussi pilotée par le générateur aléatoire (mais aténué cette fois pour garder les notes dans un range limité).

Les variations sur la durée des notes sont dues à la commande aléatoire du LFO sur le canal A.
Les diminutions importantes de tempo au début et à la fin sont réalisées en manipulant les réglages à la main.   Sur la fin, la fréquence de Rings est aussi baissée à la main.

Effets additionnels :  NI Supercharger, TAL Reverb II & LoudMax

10 mai 2018

A * B + C

Pour compléter mon synthé, j'ai acheté récemment deux kits de chez Befaco.

Le premier que j'ai réalisé est le A*B+C.

Module terminé
 Le kit est de bonne qualité et assez simple.  
 
Avant montage des composants
Le module dispose de deux canaux, chacun d'entre eux peut réaliser différentes opérations sur ses signaux d'entrées A, B et C :
- un amplificateur/inverseur du signal en A
- un VCA sur le canal A avec une enveloppe en B
- un générateur d'offset via l'entrée C
- une atténuation/inversion du signal en C
- un modulateur en anneau (ring modulator) avec des signaux audio en A et B

Enfin, les entrées A1, C1, A2 et C2 peuvent être mixées et le module se substitue alors à un mélangeur CV/Audio.

Pas d'illustration sonore cette fois-ci : ce module n'émet pas de son en tant que tel.

Avant assemblage mécanique

Les instructions auraient pu être plus claires, notamment au niveau de l'assemblage mécanique.  Quelques photos n'auraient pas été de trop.  Mais je n'ai pas rencontré de problème majeur.

Seule ombre au tableau, quelques composants ont une taille supérieure à l'empreinte sur le PCB.  De ce fait, j'ai dû me résoudre à remplacer les deux diodes Schottky par deux diodes que j'avais en stock et à monter 2 paires de résistances verticalement dont une sur l'autre face du circuit par manque de place.

Vue de profil, où l'on découvre les composants montés verticalement.


19 avril 2018

Module d'interface

Même si la plupart des consoles de mixage et des interfaces audio sont à même d'encaisser les niveaux de sortie d'un synthétiseur modulaire (typiquement 10V p-p), les niveaux lignes prévus pour le matériel pro sont de +4dBu (ou 3,47V p-p).  Il parait donc utile d'avoir un module d'interface avec un brin d'atténuation et un buffer en sortie.  De plus, il est plus pratique d'utiliser une fiche 6,35 mm au lieu de 3,5 mm pour connecter au monde extérieur.

Le module terminé
J'ai été inspiré par un module aux fonctionnalités similaires : le Rosie de Make Noise.  J'ai donc implanté un cross-fader entre les entrées A et B, une boucle d'effet (send-return) et une fonction d'atténuation pour atteindre le niveau ligne.

Contrairement au Rosie, j'ai choisi de pouvoir utiliser le module avec des effets externes, comme des pédales d'effet pour guitare.  J'ai donc opté pour une atténuation et un gain réglables sur la fonction boucle d'effet.

La dernière fonction est un détecteur de pic assez basique réglé sur 5V positif (ou + 13 dBu), soit un niveau de cheval.

Pour l'électronique, j'ai pioché à gauche à droite sur internet : R.G. KeenDintree, Ken Stone.
Pour ceux qui sont intéressés, les schémas électriques et les détails de réalisation sont sur la version anglaise de ce post.




Vue arrière


Façade en cours d'assemblage


Comme j'ai voulu utiliser au maximum les 8HP (un peu plus de 4 cm) du panneau vierge de chez Doepfer, la façade est un peu encombrée.

Je voulais au départ des capuchons de potentiomètre au look plus vintage, mais ces derniers étaient trop larges.  Je suis revenu aux classiques clones de Davies 1900H.

Notez le petit identifiant qui indique qu'il s'agit de ma 20ème réalisation.












 Finalement, voici la bête dans son habitat naturel.

En place...

Terminons par une petite illustration sonore.


Rings, en mode résonateur, est le générateur principal. Deux notes de polyphonie sont sélectionnées pour profiter de la différence entre les sorties. La sortie impaire est directe. La sortie paire passe via le phaser. Une note sur deux va donc être traitée par ce phaser.

Deux séquences de 8 pas sont générées par le Korg SQ-1.
Différents paramètres de Rings sont modulés par la hauteur des notes fournie par la première séquence et splittée par le bus : brillance, atténuation et ... hauteur des notes.  Le paramètre de structure (plaque/tube/corde) est modulé par l'addition de la sortie du sample&hold et de la seconde séquence pour les changements de timbre et tous les petits accidents.
Une fois de plus, j'effectue les variations en temps réels sur le séquenceur via les gates.

La réverbe est fournie par mon multi-effet Zoom B3, branché dans la boucle d'effet du module de sortie

Effets additionnels : égaliseur Reaper ReaEQ, compresseur NI Supercharger, maximiseur LoudMax