Ornament and Crime est l’un des modules Eurorack constamment recommandés dans les forums dédiés aux synthétiseurs modulaires, au même titre que Math de Make Noise, Batumi de Xaoc ou Clouds de Mutable Instruments.
Si on ajoute qu’il s’agit à la base d’un projet Open Source, qu’il existe principalement en kit et qu’il y a plusieurs variations du firmware, il va sans dire qu’il m’en fallait un.
De face. |
J’ai jeté mon dévolu sur la version de Plum Audio, kit disponible sur le magasin en ligne Thonk. Cette version améliorée dispose d’un contrôle des entrées sous forme d’attenuverters avec diodes assez pratiques, d’un réglage des tensions de sortie et du connecteur USB en face avant.
Evitons l’épisode financièrement pénible d’un achat post-Brexit sur un site anglais et passons au vif du sujet.
Le kit. |
Ornament and Crime est un générateur de tension de contrôle polymorphe. Il dispose de quatre entrées de modulation, quatre entrée de trigger, de quatre sorties et d’un micro-contrôleur pour piloter le tout.
Bob vérifie la qualité des soudures |
Le micro-contrôleur est un Teensy 3.2 très standard, avec un ARM Cortex M4 à bord. Il vient pré-chargé avec le firmware officiel.
En fonction de l’application du firmware, le module peut jouer le rôle de registre à décalage, de séquenceur, d’arpégiateur, de générateur d’enveloppe, de quantificateur et j’en passe. Hemisphere, l’un des firmware alternatif, propose même de choisir 2 modes simultanément dans un choix d’une soixantaine.
C’est d’abord la fonction de génération de quatre enveloppes indépendantes qui m’a décidé de l’utilité du module, mais je vais expérimenter avec les autres modes.
micro USB. Bob for scale. |
Dans l’article consacré au Befaco Rampage, j’ai écrit que le kit n’était pas pour les petites natures. Pour autant, cette version de Ornament and Crime est deux divisions au dessus. Non seulement la densité est importante, mais il y a quelques pièces de résistance, tels l’écran OLED, le connecteur micro-USB et les "pogo pins" (ou broches à ressort) sous la carte à micro-contrôleur .
Bob nettoye.. |
Malgré la densité et le nombre de composants, le montage s’est passé sans encombre, vu la qualité du kit. Comme à mon habitude, j’ai fait de nombreuses petites sessions, méthodiquement, posément. Ce fut astreignant mais au final je n’ai rien eu à corriger.
Au dos. |
Une seule anecdote à mentionner. La documentation demande de faire particulièrement attention à l’orientation des LED bicolores rouge/vert et indique que certains kits ont été livrés avec des LEDs inversées (rouge à la place du vert et vice-versa). J’ai fait une vérification rapide avec d’autres diodes en ma possession et en ai conclu que je suis peut-être dans le cas. Mais, me croyant malin, je décide de faire un test en ne soudant qu’une seule des pattes des 8 diodes. Une fois la face avant assemblée, le test a montré clairement que mes diodes étaient de la bonne sorte et donc assemblées à l’envers. Tout déssouder, retourner, ressouder…
Si j’avais vraiment été vraiment malin, j’aurais fait le test avec *une* diode *avant* de placer la face avant.
Carte User Interface avant de placer la façade. Les LEDs sont à l'envers. |
Une fois assemblé, le module nécessite encore d’être calibré. Le firmware guide tout du long mais c’est assez fastidieux de mesurer les quelques 50 points de calibration. Cela m’a pris presque une heure, y compris le moment où j’ai du me remémorer comment fonction les gammes de mesure de mon multimètre. Heureusement, c’est à faire une seule fois.
Voilà, il ne me reste plus qu’à me familiariser avec la bête. Nous sommes loin de la philosophie "une fonction par bouton" des modules analogiques. Puisque c’est un projet de geek, les pages de paramètres pleuvent dans chaque application du firmware.
Je teste les paramètres du générateur d'enveloppe. Le balayage de l'écran est visible sur l'image. |
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